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En réponse à son Poème "A une Ombre aimée"
Inlassablement tu m'attendais chaque soir,
Et tu dressais pour moi, dans ton imaginaire,
Dans la pièce égayée d'une douce atmosphère,
Une table de rêve où je venais m'asseoir.
Dans des tons assortis à celui de mes yeux,
Tu disposais tout le décor avec amour.
Drapée divinement, dans tes plus beaux atours,
Je devinais ton corps sous des voiles soyeux.
Si je n'ai jamais eu de souper le besoin,
J'étais tout près de toi, et je te touchais même,
Mourant d'envie de te crier combien je t'aime.
Même en te parlant fort, tu ne m'entendais point.
Ce vent frais qui te glaçait, malheureusement,
Au lieu de te donner preuve de ma présence
T'a fait perdre bientôt toutes tes espérances.
Et pourtant j'étais là, tu le sais à présent.
Et maintenant c'est toi qui viens me retrouver.
Comme je le faisais mon amour autrefois
Tu viendras, je le sais, t'allonger contre moi
Quand notre chambre s'emplira d'obscurité.
L.
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