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En réponse à son Poème "En jetant l'Ancre"
I
A toi qui t'ennuyais, voici donc des cordages
Des mâts et cet esquif, et partons en voyage.
Oui, vers d'autres contrées, allons toutes les deux,
Je t'emmène avec moi cette nuit si tu veux.
Dès le crépuscule, nous larguerons l'amarre
En laissant le courant nous mener au hasard
Vers d'autres horizons, des terres inconnues
Qui t'émerveilleront, enchanteront ta vue.
Et tu en oublieras tes anciennes douleurs,
La beauté de ces lieux transformeront tes pleurs
De souffrance en une bienfaisante émotion.
Si tu veux, toi et moi, jamais ne reviendrons,
Car nous trouverons ce pays qui nous ressemble
Nous y redécouvrirons le bonheur, ensemble.
Ce visage de femme, si tu t'en souviens,
Que tu voyais toutes les nuits... c'était le mien!
II
A nous qui voulions fuir le monde d'ici-bas,
Qu'importe où nous allions, puisque l'autre était là
Bien plus proche de nous que nous ne le croyons.
Si nous y avions fait un peu plus attention
Sur la mer, entourées de milliers de sirènes,
Nous aurions toujours su laquelle était la sienne,
L'unique, celle à qui nous aurions tout donné,
La seule qui nous ait jamais abandonnée
Dans ces moments où la tempête faisait rage,
Et qui nous attendait sous les pires orages
Discrète et patiente, le cœur remplit d'amour,
Et nous tendant ses bras ouverts, jour après jour.
*
* *
Oui, j'ai fait de son âme mon gîte éternel
Car je ne conçois pas de survivre sans elle,
Ni dans l'incarnation, ni sur un plan astral.
Sa lumière est pour moi un vrai besoin vital.
C'est pourquoi j'ai choisi, je l'avoue à cette heure,
De rester désormais avec mon âme sœur.
L.
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