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Par LLA le 13 Avril 2014 à 09:27
Nymphes de l'Anigros, vierges du
fleuve, qui, divines, foulez constamment
ces profondeurs de vos pieds de rose,
réjouissez-vous et soyez favorables à
Kléonumos, qui vous éleva sous les pins,
ô Déesses, ces belles statues de bois.
Vierges de l'Anigros, nymphes aux pieds de rose,
Vous, dont la forme ondoie au gré du flot changeant,
Et qui faites briller les écailles d'argent
Des lumineux poissons, nymphes aux pieds de rose,
Venez, vous qui riez à travers les roseaux!
Car, sous les pins taillés comme une vigne enclose,
Votre image sculptée a réjoui les eaux,
O nymphes qui riez à travers les roseaux!
Renée Vivien
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Par LLA le 13 Avril 2014 à 09:29
Tu goûtas l'amour sous l'érable
Qu'un soir fana,
A très antique, ô vénérable
Charixéna.
Ta flûte murmura ses peines,
Et résonna
Comme la brise dans les chênes,
Charixéna.
L'ombre, sur ton épaule nue
Qui frissonna,
Apportait la fièvre inconnue,
Charixéna.
Ta bouche de Musicienne
S'abandonna
Dans l'ardeur d'une nuit ancienne,
Charixéna.
Renée Vivien
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Par LLA le 13 Avril 2014 à 09:31
Quand, d'un geste, le soir fait taire
La flûte et la syrinx,
Tu sais embrumer de mystère
Tes prunelles de lynx.
Tandis que la ténèbre englobe
Les plis fugitifs de ta robe,
L'énigme prompte se dérobe
Sur tes lèvres de sphinx.
L'ombre fait vaciller la flamme
De tes yeux d'un bleu noir.
Ta voix où s'attendrit ton âme,
Vague comme l'espoir,
Et qui pactise avec la rude
Et pitoyable solitude,
Sait imiter l'incertitude
De la mer et du soir.
Renée Vivien
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