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    Devant mes yeux, tel un mirage,

    Dans l'obscurité de la rue,

    Une femme m'est apparue

    Qui avait presque ton visage.

     

    D'une troublante ressemblance

    Elle, son jardin, sa maison...

    J'en failli perdre la raison.

    Quelle sublime récompense!

     

    Je l'avoue, j'ai cru un instant

    Que c'était toi, que c'était Elle,

    Telle un Ange tombé du Ciel

    Me revenant d'un autre temps.

     

    J'ai retenu mes élans tendres,

    J'ai su calmer mes émotions,

    Pris le temps de la réflexion,

    Car j'avais besoin de comprendre.

     

    Pardon! je n'aime que Pauline

    Et voyez à quel point je l'aime

    Que, non! je ne voudrais pas même

    D'une autre, fut-elle divine,

     

    D'une femme qui, dans sa grâce,

    Que je lui reconnais, d'emblée

    N'aurait fait que lui ressembler,

    Sans être pourtant de sa race:

     

    Pauline est belle, elle est unique,

    Nulle ne pourrait l'égaler.

    Je me souviens, dans cette allée,

    Et quoi qu'en dise la Critique,

     

    A peine eus-je effleuré ses lèvres

    Qu'à ses genoux, pleine d'émoi,

    Je suis tombée et, croyez-moi,

    On ne guérit plus de ces fièvres...

     

    Je l'aime. J'aime cette femme,

    Et j'en suis prête à défaillir...

    Aimer, oui! plutôt que haïr.

    Ayez cette conscience d'âme.

     

    L.


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    Le plus important en quittant cette terre

    Sera de demander ta main à ta mère,

    Accompagnée, sous la lumière des cierges,

    Par le choeur des vierges.

     

    Tu viendras vers moi dans une robe blanche...

    Je contemplerai le galbe de tes hanches...

    Nos musiciens amis nous jouerons, jovials,

    La marche nuptiale.

     

    Je serai rempli d'une vive émotion

    Et je perdrai du temps la moindre notion,

    Je serai, te demandant d'être ma femme,

    Heureuse dans l'âme.

     

    Car mon rêve fou: t'épouser chaque jour,

    Te couvrir de tendresse et d'autant d'amour,

    Retrouver le soleil et chasser la pluie,

    Sans fin me poursuit.

     

    Je veux t'épouser sous un ciel étoilé,

    C'est l'Amour qui me pousse à le dévoiler,

    Dis-moi, Oui! ma si adorable entité,

    Pour l'éternité.

     

    L.


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    Si être rongé par les vers

    Est un comble pour un poète,

    Juste après ma mort, je souhaite

    Que mes Cendres et mes Poussières

     

    Soient déposées dans sa Chapelle

    Au Cimetière de Passy,

    Que je puisse dormir ainsi

    Pour l'Eternité auprès d'Elle.

     

    Que soit incinéré mon corps,

    Que mon urne soit installée

    Près d'Elle dans son Mausolée;

    Elle m'a donné son accord.

     

    Que cet unique testament

    Puisse valoir ce que de droit,

    Pauline Mary Tarn et moi

    Nous le voulons absolument.

     

    Et si mes volontés dernières

    Voient un refus de sa famille,

    Que quelqu'une autre m'éparpille

    Devant sa tombe au cimetière.

     

    L.


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