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7 L?
Devant mes yeux, tel un mirage,
Dans l'obscurité de la rue,
Une femme m'est apparue
Qui avait presque ton visage.
D'une troublante ressemblance
Elle, son jardin, sa maison...
J'en failli perdre la raison.
Quelle sublime récompense!
Je l'avoue, j'ai cru un instant
Que c'était toi, que c'était Elle,
Telle un Ange tombé du Ciel
Me revenant d'un autre temps.
J'ai retenu mes élans tendres,
J'ai su calmer mes émotions,
Pris le temps de la réflexion,
Car j'avais besoin de comprendre.
Pardon! je n'aime que Pauline
Et voyez à quel point je l'aime
Que, non! je ne voudrais pas même
D'une autre, fut-elle divine,
D'une femme qui, dans sa grâce,
Que je lui reconnais, d'emblée
N'aurait fait que lui ressembler,
Sans être pourtant de sa race:
Pauline est belle, elle est unique,
Nulle ne pourrait l'égaler.
Je me souviens, dans cette allée,
Et quoi qu'en dise la Critique,
A peine eus-je effleuré ses lèvres
Qu'à ses genoux, pleine d'émoi,
Je suis tombée et, croyez-moi,
On ne guérit plus de ces fièvres...
Je l'aime. J'aime cette femme,
Et j'en suis prête à défaillir...
Aimer, oui! plutôt que haïr.
Ayez cette conscience d'âme.
L.
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