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En réponse à son Poème "Nous irons vers les Poètes"
Viens et emporte-moi comme une enfant fragile...
Eloignons-nous enfin de cette terre hostile,
Où le mal, dans le moindre coin d'ombre, se cache
Et où les femmes n'ont le droit qu'aux basses tâches.
Nous oublierons l'horreur, loin de ce monde infâme
Qui nous interdisait de s'aimer entre femmes.
Le ciel ne considère pas comme un blasphème
Ni s'offense de voir que toutes deux l'on s'aime...
Nous aurait-il permis sinon que d'être ensemble,
Et nous serions séparées, à ce qu'il me semble...?
Aussi, emmène-moi dans tes bras protecteurs,
Vers un plus agréable et accueillant secteur.
Allons, veux-tu, vers ce royaume des poètes
Où, à t'entendre dire, tout est une fête,
Où les jardins sont beaux, où la musique vibre,
Où nous serons enfin, ma Douce, heureuses, libres...
L.
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