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                                    Et le sommeil aux yeux noirs, (enfant)

                                    de la nuit.

     

    Le grave couchant éteint l'or des lumières...

    Le Sommeil aux yeux noirs, enfant de la Nuit,

    De la verte Nuit pitoyable aux paupières,

                    Apaise le bruit.

     

    Et l'âme des lys erre dans son haleine...

    Mais il ne sait point contenter le soupir

    De l'ardente mer aux pieds de Mytilène,

                    Lasse de désir.

     

    Renée Vivien


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                                    ... la servante de l'Aphrodita,

                                    lumineuse comme l'or.

     

    Persuasion, Peithô, blonde suivante

    De l'Aphrodita, viens dans le pâle essor

    Des colombes, viens, lascive et suppliante,

                    Claire comme l'or.

     

    Ta voix éloquente a l'accent d'une lyre

    Implorant en vain l'ardeur et le retour

    D'un fiévreux Passé... Ta voix qui pleure attire

                    Vers le grave Amour.

     

    Renée Vivien


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                                  Pures Kharites aux bras de rose,

                                  venez, filles de Zeus.

     

    O filles de Zeus, Grâces aux bras de rose,

    Venez, apportant les parfums de jadis,

    Le frisson des voix, du rythme et de la pause,

                    Et l'or du paktis.

     

    Vous dont la langueur divine se repose

    Dans l'éclair de l'aube et la flamme du jour,

    Venez en dansant, Grâces aux bras de rose,

                    Riant à l'amour.

     

    Renée Vivien


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                                    ... une vierge à la voix douce.

     

    J'écoute en rêvant... La fraîcheur de ta voix

    Coule, comme l'eau du verger sur la mousse,

    Et vient apaiser mes douleurs d'autrefois,

                    Vierge à la voix douce.

     

    Renée Vivien


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                                    L'Erôs aujourd'hui a déchiré mon âme,

                                    vent qui dans la montagne s'abat sur

                                    les chênes.

     

    L'Erôs a ployé mon âme, comme un vent

    Des montagnes tord et brise les grands chênes...

    Et je vois périr, dans le flambeau mouvant,

                    L'essor des phalènes.

     

    Renée Vivien


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