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Par LLA le 3 Novembre 2013 à 09:36
La revoir au piano revivre sa musique,
L'écouter sans bouger, tendrement nostalgique.
Contempler ses deux mains, si longues, qui effleurent
Les notes, comme si elle cueillait des fleurs
Ou qu'elle s'apprêtait à caresser, encore,
Dans la même émotion, les formes de mon corps.
Elle est, à son piano, et les paupières closes...
C'est, à la regarder, plus qu'une apothéose.
La voir à son piano et, religieusement,
Rêver à ce baiser de ses lèvres d'amant...
Rêver de sa douceur, pleine de romantisme,
Rêver que je l'attends sous l'arc-en-ciel du prisme...
Et de tant en rêver, assise à son piano,
Moi-même l'écoutant, pour repasser l'anneau
Et nous offrir ainsi une autre nuit de noces,
S'unirent nos deux âmes afin que s'exaucent
Ce voeux que, l'une à l'autre, nous nous sommes fait
De n'être jamais plus séparées, plus jamais!
Et de tant en rêver, là, au plus haut des nues,
La larme au coin de l'oeil quand je l'ai mise nue,
Tandis qu'elle jouait du piano dans l'éther
Illuminée, dans une si douce atmosphère,
Et que j'étais venue m'asseoir à côté d'elle,
Qu'un désir trop brûlant éclairait ma prunelle
Me donnant l'envie de lui rendre sa tendresse
Et d'en faire à jamais mon ultime maîtresse.
L.
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Par LLA le 3 Novembre 2013 à 09:46
Je suis Psappha, l'indisciplinée, la rebelle,
J'ai refusé certaines des terrestres lois
Et je viens aujourd'hui vous expliquer pourquoi,
Moi, qui couche toujours avec une Immortelle.
Les seules et vraies lois sont celles de l'Astral.
De vos lois, de vos règles, je n'ai rien appris,
Elles n'ont jamais eu à mes yeux aucun prix,
Car les hommes les utilisent pour le mal.
Jusqu'aux livres sacrés qui ont été traduis
Par des hommes, qui ont détourné sans remord
La parole de Dieu, vraiment! c'est un peu fort!
A leur avantage, dans un acte gratuit.
En combattant le mal et luttant pour le bien,
Je suis Psappha, femme homosexuelle et poète.
Que cela plaise ou non, je n'en fais qu'à ma tête,
Je suis ce que je veux, et n'en changerai rien.
En demandant pardon à tous les animaux,
Je vous confirme qu'en grande majorité
Les femmes sont des êtres bien plus évolués
Que les hommes, qui sont pires que des bestiaux.
D'ailleurs ce sont toujours des hommes qui détruisent,
Si vous regardez mieux, dans tout ce qui se passe
Sur cette pauvre terre, où les femmes hélas
Restent bien trop souvent si bêtement soumises.
L.
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Par LLA le 3 Novembre 2013 à 10:16
L'ombre jetait vers toi des effluves d'angoisse:
Le silence devint amoureux et troublant.
J'entendis un soupir de pétales qu'on froisse,
Puis, lys entre les lys, m'apparut ton corps blanc.
J'eus soudain le mépris de ma lèvre grossière...
Mon âme fit se rêve attendri de poser
Sur ta grâce où longtemps s'attardait la lumière
Le souffle frissonnant d'un mystique baiser.
Dédaignant l'univers que le désir enchaîne,
Tu gardas froidement ton sourire immortel,
Car la Beauté demeure étrange et surhumaine
Et veut l'éloignement splendide de l'autel.
Eparse autour de toi pleurait la tubéreuse,
Tes seins se dressaient fiers de leur virginité...
Dans mes regards brûlait l'extase douloureuse
Qui nous étreint au seuil de la divinité.
Renée VIVIEN - Etudes et Préludes - 1901
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Par LLA le 3 Novembre 2013 à 10:18
Lorsque je t'apparus la première fois,
Tu n'osas pas bouger, et n'osas rien dire;
J'attendais pourtant que tu viennes à moi,
Dans un grand sourire.
L'air seul semblait frémir, dans ce grand silence.
Nous restions à nous regarder, immobiles,
Chaque instant rendait l'émotion plus intense
Dans nos cœurs fragiles.
Tes yeux brillaient, contemplant ma nudité.
J'avais envie de tes lèvres généreuses,
D'un baiser de toi contre une éternité
Sans toi ennuyeuse.
Tu n'as pas osé... si ce n'est que ton âme
S'est rapprochée de la mienne à ton insu,
Epousant ainsi ma nudité de femme
Là-haut dans les nues.
L.
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Par LLA le 3 Novembre 2013 à 10:20
A ma Divine Princesse.
Retrouver la magie de nos corps qui se touchent,
Et oser ce baiser, là, au coin de ta bouche,
La douceur de ta peau embaumée de parfums,
Et me perdre à jamais en frissons sous tes mains...
Cet Amour infini que je ressens pour toi
Est si grand qu'il ne peut que déborder de moi,
Et tout en déversant mes larmes d'émotion,
Emerveillée devant ta blanche apparition,
Si émue que je sois d'admiration et blême,
Mes lèvres laisseront échapper un "je t'aime"...
O Pauline, doux nom qui chante à mon oreille,
Comme j'adorerai ce rêve à mon réveil
De ressentir ton corps et tes mains qui me touchent,
Quand tu m'éveilleras d'un baiser sur ma bouche.
L.
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