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    Ainsi, l'on se ressent l'une à l'autre pareille,

    Et tout ce qui t'émeut tout autant m'émerveille.

     

    Je t'aime et je t'adore autant que toi, mon Ange.

    Dans l'espace infinie, nos auras se mélangent,

     

    Entre nos âmes c'est la totale fusion

    Nous ressentons en nous les mêmes vibrations.

     

    Nous passerions des heures à nous contempler

    Toi et moi, sans jamais nous lasser, mon Aimée.

     

    Chaque jour, tu me donnes plus que l'essentiel.

    Ton amour est si pur, infini, éternel,

     

    Que je te laisserais m'emporter où tu veux,

    O ma Divinité, même en fermant les yeux.

     

    L.


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    J'ai puérilisé mon cœur dans l'innocence

    De notre amour, éveil de calice enchanté.

    Dans les jardins où se parfume le silence,

    Où le rire lascif retrouve l'innocence,

    O chère! je t'adore avec simplicité.

     

    Tes doigts se sont noués autour de mon cœur rude.

    En un balbutiement pareil au cri naïf

    De l'inexpérience et de la gratitude,

    Je te dirai comment, lasse de la mer rude,

    J'ai jeté l'ancre au port où s'amarre l'esquif.

     

    Tes cheveux et ta voix et tes bras m'ont guérie.

    J'ai dépouillé la crainte et le brutal soupçon.

    Et l'artificiel et la bizarrerie...

    J'abrite ma langueur de malade guérie

    Sous le toit amical de la bonne maison.

     

    J'ai la sécurité pourtant un peu tremblante

    De celles dont les yeux, pleins d'images, sont lourds,

    Et je me réjouis de l'herbe et de la plante;

    Je me détends aux bleus midis, un peu tremblante

    D'avoir trop redouté l'aspect des mauvais jours.

     

    A l'heure sororale et douce des mains jointes,

    J'ai contemplé, sereine, un visage effacé,

    Tels les convalescents aux fraîches courtepointes,

    La fièvre disparue... A l'heure des mains jointes,

    Je t'ai donné les derniers lys de mon passé.

     

     

    Renée VIVIEN - A l'Heure des Mains jointes - 1906


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    A l'heure des mains jointes, je suis revenue

    Pour te chercher, te ramener auprès de moi,

    Et bien que tu m'ais depuis longtemps reconnue,

    Tu me regardais de tes grands yeux ingénus,

    De tes deux grands yeux bruns que j'adore, ma foi.

     

    Puis tu les as fermés dans un dernier soupir.

    J'étais là devant toi et nos mains se sont jointes,

    Nos mains se sont unies pour notre grand plaisir

    Et j'ai pu de nouveau contempler ton sourire,

    Toute ta tristesse s'est à jamais éteinte.

     

    Aujourd'hui, c'est toi qui viens vers moi, mon amour,

    C'est toi qui me protège en me rendant visite

    Et ce sont tes bras qui m'ont guéris, à leur tour.

    Même si cette envie me tient jour après jour,

    Je ne pourrai pas te rejoindre tout de suite.

     

    L'heure n'est pas venue et me semble lointaine

    Pour qu'arrive la fin de mon incarnation,

    Mais tu le sais, ta présence me rend sereine,

    Si tu reste avec moi, ô ma Divine Reine,

    Le temps me paraîtra déjà beaucoup moins long.

     

    En hommage à tes lys, et pour te remercier

    Aussi de ton amour, à mon heure dernière,

    Je t'offrirai les roses de notre passé,

    Puisque enfin cette fois et pour l'éternité

    S'exaucera pour nous ma dernière prière.

     

    L.


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    Ton âme, c'est la chose exquise et parfumée

    Qui s'ouvre avec lenteur, en silence, en tremblant,

    Et qui, pleine d'amour, s'étonne d'être aimée.

    Ton âme, c'est le lys, le lys divin et blanc.

     

    Comme un souffle des bois remplis de violettes,

    Ton souffle rafraîchit le front du désespoir,

    Et l'on apprend de toi les bravoures muettes.

    Ton âme est le poème, et le chant, et le soir.

     

    Ton âme est la fraîcheur, ton âme est la rosée,

    Ton âme est ce regard bienveillant du matin

    Qui ranime d'un mot l'espérance brisée...

    Ton âme est la pitié finale du destin.

     

     

    Renée VIVIEN - Cendres et Poussières - 1902


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    Ton âme, pour mon âme, est comme la rosée

    Qui se déposerait dès l'aube sur les fleurs.

    Ton âme est pour mon âme un beau soleil d'été

    Qui m'envelopperait de sa douce chaleur.

     

    Ton âme est une rose de délicatesse,

    De celles parfumées qui ne fanent jamais.

    Ton âme est le reflet de toute ta tendresse

    Et méritait d'atteindre les plus hauts sommets.

     

    Pour éveiller en moi tellement d'émotions,

    Quelle réponse trouverai-je à ton poème?...

    Ton âme me rend muette d'admiration...

    Vais-je oser t'adresser mon timide je t'aime...?

     

    L.


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